ALLÉGORIES DU TRAVAIL 1850 - 2017 / Travail quand tu nous tiens...
Exposition au Puits Couriot / Parc – Musée de la Mine - Saint-Étienne mars - septembre 2017
working promesse
10ème biennale internationale de design
de Saint-Etienne
Murs peints et ronds-points, bâtiments publics, monuments, églises et cimetières, mais aussi tags et allégories de l'underground d'aujourd'hui : les figurations du travail sont nombreuses dans notre environnement quotidien. Elles nous parlent de notre lien au travail et de sa place dans nos vies.
Du travail, emblème du monde industriel du 19e siècle et des utopies qui l'accompagnent, aux allégories d'aujourd'hui présentes sur les plaques de nos morts ou au coeur de nos ronds-points, l'exposition du Puits Couriot invite à une balade au gré du territoire / laboratoire qu'est Saint-Étienne pour réfléchir aux mutations du monde et aux sens des interrogations qui sont les nôtres.
Le travail photographique de Florian Kleinefenn, installé au coeur des espaces intimes des mineurs (lavabo n°2) représente en soit une matière interprétative puissante. La scénographie en retrait permet la relation avec la matière exposée et le sujet "travail". L'expression photographique dans un environnement "travail" qui lui fait écho devient une expérience émotionnelle puissante en associant projections vidéos de grand format, accrochage de photos et consultations individuelles sur tablettes.
Quel autre lieu de mémoire que le musée de la mine à Saint-étienne pour évoquer le travail ?
Les traces de l'homme au travail - et quel travail ! - y sont encore et pour toujours omniprésentes. Ramener ici les allégories du travail, disséminées sur le territoire stéphanois est une mise en abime qui décuple le processus de projection de chaque visiteur. Les 1000 images issus de 200 sites visités qui couvrent un peu plus d'un siècle et demi d'allégories du travail sont autant de déclencheurs pour faire surgir des questions chez chacun d'entre nous.
L'exposition, divisée en quatre sections, propose un parcours photographique révélant la persistance de la représentations du travail dans des lieux insoupçonnés et sous des formes inattendues. Le visiteur est maitre de sa visite. C'est lui qui déclenchera les mises en relation entre son vécu, son quotidien et les imputs qui surgiront au fil des images.
Pour nous, l'exposition se compose comme une partition de musique sérielle, fondée sur l'utilisation de séries photographiques qui installent un usage repétitif de thèmes dans un lent crescendo. Ce mode permet au visiteur de s'immerger progressivement dans le lieu et les images puis de développer sa propre relation avec le sujet. Le dispositif de consultation individuel sur tablettes invite à tout moment à une consultation plus pédagogique et exploratoire du fond photographique. C'est un lieu "ressource" entre parenthèses, qui peut être consulté à différents moments pour enrichir l'immersion personnelle.
La tripe projection aléatoire du final emporte le visiteur dans une relation encore plus personnelle pour le placer face à ses propres réflexions.La mise au noir de cette dernière partie favorise le face à face et la projection sur l'avenir du travail.
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Photos de Florian Kleinefenn
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commissariat : Philippe Peyre
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Scénographie et graphisme : guliver DESIGN
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Réalisation et production des bornes interactives : opixido
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Conceptual design & charte graphique des IHM : guliver DESIGN
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© Photos florian Kleinefenn